Itinérances estuariennes entre la Roche-Jagu et Pontrieux
Par une belle journée ensoleillée, nous partons à la découverte du fleuve le Trieux et de ses rives qui serpentent entre la Roche-Jagu et Pontrieux au cœur d’une vallée verdoyante.
Le Domaine de la Roche-Jagu
Depuis ce matin, nous flânons dans les multiples recoins du domaine de La Roche-Jagu, le nez au vent ou à l’affût des multiples fragrances flottant dans l’air. Fièrement dressée depuis plus de six siècles sur son promontoire dominant l’estuaire du Trieux, la forteresse semble jouer les éternelles sentinelles. Mille nuances de vert se reflètent dans les eaux tranquilles du fleuve en contrebas. Clic ! J’immortalise notre petit groupe devant ce panorama somptueux.
Des jardins médiévaux jusqu’aux bords du Trieux, les enfants marchent sans même s’en rendre compte ! Ils patouillent dans les rigoles d’eau omniprésentes, escaladent, jouent à cache-cache derrière les haies d’osier patiemment tressées, sautent entre les carrés d’aromatiques… Les jardiniers ont un talent incroyable pour faire dialoguer botanique et patrimoine dans des créations paysagères invitant au voyage. Après une dernière pause à l’ombre de la palmeraie, si exotique pour les enfants, nous repartons, encore ensuqués par cette expérience multisensorielle, direction Pontrieux.
Pontrieux, Petite Cité de Caractère®
Nous arrivons en longeant le fleuve. Quel étonnement de voir tous ces voiliers amarrés à plus de 15 km de la mer ! Sur une première place, une élégante maison à pans de bois nous rappelle le passé fastueux de la Petite Cité de Caractère®. Des barques filent silencieusement sous le pont, faisant découvrir aux passagers la face cachée de la cité. Nous trouvons l’embarcadère un peu plus loin. Barques colorées, lavoirs fleuris et vieilles pierres se reflètent dans le miroir d’eau du Trieux : quelle quiétude devant ce paysage de carte postale !
Nous embarquons avec un jeune du coin, passionné par l’histoire de la cité et la cinquantaine de lavoirs ponctuant le parcours. Pontrieux était autrefois le port de Guingamp et a prospéré grâce au commerce des céréales, du lin, du bois… Les plus riches se payaient ainsi le luxe d’avoir un lavoir privatif, histoire de laver leur linge sale en famille ! Les enfants sont ravis de ce petit tour sur l’eau, captivés par les reconstitutions du travail des lavandières. L’occasion de leur expliquer que la machine à laver n’a pas toujours existé ! Nous, on sourit aux anecdotes contées par notre guide et nous sentons privilégiés de découvrir ces petits coins secrets, patiemment restaurés et racontés par des habitants avides de partager leur patrimoine.
(© Avec l’aimable autorisation de Publihebdos, texte adapté)