Lointains successeurs des Osismes (peuple gaulois de l’ouest de la Bretagne), les potiers de Kerhré (La Poterie) et de Kerez sont mentionnés dès le XVe siècle. Deux fours gallo-romains, découverts à 1200 m au sud, attestent de l’ancienneté du façonnage de l’argile à Pabu.
Les potiers pabuais étaient spécialisés dans les objets du quotidien (poêlons, pots, jarres, briques, tuiles, etc…), mais étaient également réputés pour leurs beaux épis de faîtage qui ornent encore aujourd’hui les toits...
Lointains successeurs des Osismes (peuple gaulois de l’ouest de la Bretagne), les potiers de Kerhré (La Poterie) et de Kerez sont mentionnés dès le XVe siècle. Deux fours gallo-romains, découverts à 1200 m au sud, attestent de l’ancienneté du façonnage de l’argile à Pabu.
Les potiers pabuais étaient spécialisés dans les objets du quotidien (poêlons, pots, jarres, briques, tuiles, etc…), mais étaient également réputés pour leurs beaux épis de faîtage qui ornent encore aujourd’hui les toits de certains manoirs et églises.
L’activité des potiers fut florissante pendant des siècles. Leurs productions s’écoulaient sur les marchés environnants jusqu’à 60 km à la ronde. A partir du milieu du XIXe siècle, la concurrence des contenants plus modernes se développa, les céramiques traditionnelles furent délaissées, et la transmission multiséculaire des gestes et des savoir-faire des potiers s’estompa progressivement. La rupture historique que provoqua la Première Guerre mondiale précipita, au début des années 1920, la disparition définitive de leur travail.
Les maisons des potiers étaient petites, sombres et enfumées. La pièce unique servait à la fois de lieu de vie et d’atelier. La porte restait ouverte pour éclairer au mieux le modelage effectué sur un petit tour à main, tandis que la chaleur douce d’un feu permanent contribuait au séchage lent des poteries déjà achevées et vernissées au plomb, dans l’attente de leur cuisson finale dans un grand four communautaire.
Datée de 1727, une des dernières maisons de potiers de Kerez, restée en l’état, a été restaurée dans un esprit qui tend à restituer l’atmosphère de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette reconstitution d’un intérieur d’époque se propose d’évoquer la vie et le travail des potiers de Pabu, ultimes héritiers d’une tradition deux fois millénaire.
Pour visiter cette maison, vous pouvez vous adresser à l’association « Les Amis des Potiers de Pabu » par le biais de la mairie, afin de connaître les dates et horaires d’ouverture.